Aquitaine Culture est un Pôle de coopération Culture et Entreprises en Nouvelle-Aquitaine avec une interface régionale entre les acteurs de la culture et le monde de l’entreprise. L’association s’est fixée comme objectif de faire se rencontrer le monde culturel et le monde de l’entreprise afin de favoriser le développement culturel et artistique d’un territoire au service d’associations, d’entreprises culturelles et d’artistes indépendants.
Aquitaine Culture a récemment lancé Synapsae, une plateforme qui favorise et sécurise les relations de mécénat en nature entre les professionnels de la culture et les entreprises en Nouvelle-Aquitaine.
Découvrez le portrait de Sébastien Carnac, directeur d’Aquitaine Culture – Pôle de Coopération Culture & Entreprises en Nouvelle-Aquitaine !
Comment êtes-vous devenu entrepreneur social ?
J’ai toujours été dans le secteur de la culture mais en tant que salarié où j’ai eu une dizaine d’années d’expérience.
L’entreprenariat est arrivé car j’étais dans un environnement où j’avais repéré des besoins des artistes, des acteurs culturels du territoire. Il y avait une nécessité de créer une structure, une entreprise sociale qui réponde à cette problématique, notamment dans un dynamique de création de relations.
La création d’Aquitaine Culture part d’un projet collectif entre des entrepreneurs, des acteurs culturels et des acteurs du monde de l’économie sociale et solidaire qui ont envie de créer des choses ensembles !
Comment s’organise votre projet ?
Nous ne sommes plus au stade de projet mais au stade de développement et d’accélération.
Aquitaine Culture est un pôle coopératif de la culture d’entreprise qu’on fait œuvrer à la coopération entre les acteurs culturels. C’est un modèle économique sur le territoire de la Nouvelle Aquitaine qui répond à la problématique sociale, sociologique, qui est que ces deux catégories ne se rencontrent pas. « La Culture pour tous » oui, sauf pour les ouvriers et les chefs d’entreprises, milieux qui présentent peu d’artistes et d’opérateurs culturels, comme l’a démontré une étude de l’observatoire des inégalités. Nous luttons contre cela et Aquitaine Culture a été reconnue Projet d’innovation sociale.
Quels sont les enjeux de votre structure ?
Sociologiquement les acteurs culturels n’ont pas accès aux entreprises non plus. L’objectif sera de faire se rencontrer ces deux catégories pour leur permettre d’apprendre à se connaître, à mieux vivre ensembles, à combattre les préjugés et les aprioris.
Notre structure permet aussi de faire de l’innovation et de créer de nouveaux services, permettant aux artistes d’avoir de la ressource.
Tout ça ne pourrait pas se faire sans nos partenaires publics dont la Région Nouvelle Aquitaine, le Conseil départemental de la Gironde ou encore Bordeaux Métropole.
Quel(s) conseil(s) pourriez-vous donner à un(e) nouveau/nouvelle entrepreneur social ?
Il faudra bien définir son socle, son projet social. Se demander quelles sont les problèmes d’ordre social ou sociétal auxquelles l’on veut répondre, quelle est la base, le corps, l’objet social ou sociétal sur lequel va s’appuyer le développement.
Il faut aussi mieux mesurer les outils de besoins, les outils de marché pour bien repérer qui est le client, qui est le bénéficiaire pour arriver à une modulation économique de ses structures.
Il est important de bien s’entourer, ne pas compter ses heures et d’aller rapidement sur le terrain, pour faire et expérimenter Avoir une attitude de « maker » !
Pour quelles raisons avez-vous adhéré au Mouves ?
Pour les rencontres avec les autres entrepreneurs sociaux, pour avoir la possibilité d’avoir des échanges sur les bonnes pratiques. Aussi il est important d’avoir une structure qui permet de faire du lobbying au niveau national afin d’arriver à une action politique.
Adhérer au Mouves c’est faire partie d’un réseau d’acteurs de l’économie sociale et solidaire, ce qui permet de soutenir la levée de fonds. Enfin c’est un moyen de pouvoir trouver des ressources d’informations.