Frédéric Petit – Elise Atlantique le recyclage à tous les étages !

Elise Atlantique est une entreprise sociale bordelaise fondée en aout 2012 par Frédéric Petit et Thomas Mahias. L’entreprise est spécialisée dans la collecte des déchets de bureaux, (papier, ampoules, piles, déchets électriques et électroniques etc.) Sa particularité ? Elise Atlantique est une entreprise adaptée : 80 % de ses salariés sont en situation de handicap. Aujourd’hui elle compte 26 personnes à son actif réparties sur deux sites à Bordeaux et Hendaye. Elise Atlantique ambitionne de recruter 8 à 10 personnes supplémentaires d’ici 2017.

L’entreprise se développe en diversifiant ses activités. Elle s’est lancée en juin dernier dans la collecte de biodéchet en co-créant avec Darwin Ecosystem et Compost insitu, l’organisation « LES DETRITIVORES ». Le principe, collecte et traitement par compostage de proximité des biodéchets issus de la restauration et des invendus (non consommables) de la grande distribution.

Elise Atlantique développe également sous la marque « LE PLASTIQUE FRANÇAIS » une solution de recyclage de gobelets en polypropylène et polystyrène en partenariat avec de nombreux acteurs du territoire.

L’interview

Comment êtes-vous devenu entrepreneur social ?

J’ai toujours travaillé dans des structures de communication. A partir des années 2000, j’ai commencé à travailler sur les aspects de responsabilité sociétale de l’entreprise en accompagnant des dirigeants sur les modes de consommation et production responsables. J’ai également contribué à la mise en place de la norme ISO 26 000. Je connaissais bien les questions relatives aux traitements des déchets, et mon futur associé Thomas était compétant en écoconception ; c’est ainsi que nous nous sommes lancés dans l’aventure entrepreneuriale.

Quelles sont vos perceptives ?

Nous avons sans cesse la volonté d’innover en construisant de nouveaux projets pour créer de la richesse et des emplois. Aujourd’hui, notre plus gros chantier est le recyclage du gobelet en plastique. Pour le mettre en œuvre nous avons rassemblé les principaux acteurs du territoire : le Conseil Régional, l’université de Bordeaux, l’ADEME Aquitaine, la Fondation CCH, BPI France, et France Active qui nous a permis de réaliser une levée de fonds de 700 000 €. Nous avons également rencontré les distributeurs de machines automatiques qui souhaitent non seulement recycler les gobelets mais aussi le marc de café. Un double défi que nous allons relever grâce à l’action LES DETRITIVORES.

Comment mesurer l’impact social et environnemental de vos actions ?

Pour mesurer notre impact environnemental, nous avons mis en place un programme “action bas carbone” RACINE qui permet d’un côté de comptabiliser la réduction des gaz à effets de nos activités et de l’autre de favoriser l’émergence de projets d’agroforesterie en région Aquitaine. Cela afin de répondre à une réparation des écosystèmes naturels.

En parallèle, nous conduisons une étude pour mesurer notre impact social afin de montrer que l’argent public investi est largement redistribué sur l’ensemble du territoire. Pour 1€ versé c’est +/-1,6€ redistribué.

Prouver notre impact social et environnemental nous apporte un vrai avantage concurrentiel ; et nous permet de conduire des projets qui demandent un peu de temps pour atteindre leur viabilité économique (1 à 3 ans).

Quels sont les obstacles que vous rencontrez ?

Nous pourrions aller beaucoup plus vite si les administrations publiques étaient plus réactives ! Il faut sans cesse savoir les rassurer, souvent se montrer patient et déterminé. Par ailleurs, nous devons bien gérer notre croissance et veiller à ce que l’ensemble de notre personnel y prenne part. L’enjeu est de mobiliser tous nos collaborateurs sur les projets et les valeurs que nous défendons.

Avez-vous des conseils pour un futur entrepreneur social ?

Je pense qu’il faut être à l’écoute de son territoire pour fédérer l’ensemble des parties prenantes autour de son projet. Ensuite, je conseille d’aller là où c’est impossible ! J’ai toujours fonctionné ainsi et ça m’a permis d’aller là où les autres ne vont pas. Rien n’est impossible et l’aboutissement de nos projets le prouve.

Pourquoi avez-vous adhéré au Mouves ?

Le Mouves a pour objectif de faire bouger les lignes en montrant que les entreprises sociales créent de la richesse : c’est exactement ce que je m’emploie à faire. Ensuite, c’est une question de rencontres… j’ai fait la connaissance au Mouves d’entrepreneurs avec lesquels qui j’ai pu débattre sur les enjeux du territoire aquitain. Ces rencontres peuvent donner lieu à de nouveaux projets de coopération à mettre en œuvre.

 

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