Céline Soulié – Citiz : une solution pratique et écologique pour se déplacer en ville

Fondée en 2008 par une soixantaine d’habitants de Toulouse, le projet d’autopartage citoyen Mobilib a démarré avec 11 voitures sur 6 stations. Dès son lancement, le service rejoint France-Autopartage, le réseau coopératif des entreprises d’autopartage. En 2013, Mobilib devient Citiz, nouveau nom du réseau national.

L’autopartage permet aux particuliers et professionnels d’accéder de manière occasionnelle à une voiture : un service pratique et économique. Ce faisant, il optimise l’usage d’une flotte de voitures, ce qui réduit le nombre de véhicules inutilisés en ville. Une voiture partagée remplace 9 voitures individuelles ! Un principe également écologique car pour 10 abonnés à un service d’auto-partage, on économise 12 tonnes de CO2/an (source ADEME).

Aujourd’hui, le service est toujours mis en œuvre par la Société Coopérative d’Intérêt Collectif Mobilib qui emploie 5 salariés et compte 41 voitures partagées pour 1600 abonnés.

L’interview

Comment êtes-vous devenue entrepreneure sociale ?

Ingénieure chimiste de formation, j’ai fait mes premiers pas professionnels au Québec en gestion de la qualité (ISO 9001), d’abord dans l’industrie, puis dans les services. Échaudée par des restructurations répétitives et en quête d’un meilleur équilibre entre mes aspirations et mon métier, j’ai complété ma formation avec des cours de master en environnement. Ce choix m’a permis de rapprocher mon emploi de mes valeurs dans un bureau d’études environnementales.

A mon retour en France en 2008, je suis entrée en contact avec le porteur du projet d’autopartage à Toulouse, ma ville natale dans laquelle je souhaitais m’installer. Ce projet, dont j’avais pris connaissance au Québec, correspondait en tout point à ce que je recherchais : un projet qui permet, à son échelle, de contribuer à la modification en profondeur des habitudes pour un mode de vie plus respectueux de l’environnement. Mobilib c’était aussi le projet de la coopérative d’intérêt collectif dont la volonté est de placer l’humain au cœur de sa démarche. Tout pour me plaire, en définitive !

Quel(s) obstacle(s) avez-vous su surmonter ?

Les incertitudes sur des délais liés aux interactions avec les collectivités rendent parfois la gestion opérationnelle très ardue. Dans ce domaine, la seule chose qui paie, me semble-t-il, est la persévérance et la constance qui permettent de développer au fil du temps des relations de qualité avec l’administration et avec les élus.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un futur entrepreneur social ?

Entourez-vous bien, n’hésitez pas à faire appel aux organismes qui fournissent une aide à la création, ces personnes deviennent vite de vrais amis qui portent un regard neutre sur votre projet, au combien important quand on a le nez sur le guidon !

J’aime beaucoup aussi la « stratégie des petits pas » pour tenir sur le long terme dans un projet qui demande un gros investissement personnel. Ne vous laissez pas impressionner par l’ampleur de la tâche à accomplir, concentrez-vous sur la prochaine petite action à faire. Et gagnez en sérénité. Personnellement c’est comme ça que je fonctionne.

Pourquoi avoir adhéré au Mouves ?

J’ai adhéré au Mouves d’une part, pour y retrouver d’autres entrepreneurs qui rencontrent les mêmes problématiques que moi et échanger sur des solutions novatrices. Je souhaitais d’autre part, participer à la promotion de cette autre façon d’entreprendre.

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