A la rencontre de l’entrepreneuriat social Anglais

Vers un entrepreneuriat social européen.

Le Mouves à LondresLors d’un voyage d’étude à Londres en Novembre, le Mouves est parti à la rencontre de l’entrepreneuriat social anglais. L’occasion d’entrer en contact avec les représentant-e-s de l’entrepreneuriat social outre-manche, des entrepreneurs sociaux et de découvrir leurs problématiques et enjeux de développement, qui se sont révélés souvent bien similaires à ceux des entrepreneurs sociaux français.

Les entrepreneurs sociaux anglais se sont fédérés depuis plus de 10 ans au sein de la Social Entreprise UK (SEUK), l’équivalent britannique du Mouves. L’organisation dispose de moyens d’action relativement importants, d’une vingtaine de collaborateurs, et réunit des structures de l’entrepreneuriat social (une différence avec le Mouves qui représente quant à lui des personnes : les dirigeants d’entreprises sociales). Comme le Mouves en France, Social Entreprise UK a largement contribué à faire reconnaître leurs modèles auprès des responsables politiques et du grand public.

Le plaidoyer politique ainsi mené depuis plus de 10 ans a porté ses fruits puisque plusieurs dispositifs défendus par SEUK ont été créés : on peut citer la création récente du statut de Common Interest Company (CIC), et plus récemment encore le « Social Value Act » qui entrera en vigueur en janvier. Cette loi inspirante, portée par la Baronne Glenys Thornton au sein de la House Of Lords, impose aux collectivités locales de prendre en compte la valeur sociale crée dans la décision d’attribution de marchés publics.

Affiche-BuySocialLes entrepreneurs sociaux rencontrés partagent avec nous le même type de préoccupations, notamment concernant la visibilité de leurs entreprises et de leur modèle. La campagne de communication « #Buy Social » à destination des consommateurs pour les encourager à acheter des produits issus de l’entrepreneuriat social (une campagne dont le Mouves pourrait s’inspirer bientôt) est un des exemples d’actions misent en place par SEUK pour y répondre.

La vingtaine d’entrepreneurs rencontrés sont à la tête d’entreprises sociales de taille moyenne et membres d’un club d’entrepreneurs sociaux (E3M) qui échangent sur les perspectives de marchés, les modèles et les financements qui doivent permettre de faire grandir l’entrepreneuriat social. Comme nous, ils portent la vision d’un entrepreneuriat résolument tourné vers l’intérêt général dont le modèle économique viable permet d’optimiser l’impact social. Enfin, ils agissent également sur des secteurs aussi variés que le recyclage, les crèches, la téléphonie mobile ou la santé.

Désireux de nouer des collaborations fructueuses avec les entrepreneurs sociaux français, ces entrepreneurs sociaux ont proposé au Mouves d’inviter certains de ses membres à les rencontrer lors d’une conférence en mars 2013. Car les belles réussites d’entreprises sociales Françaises suscitent clairement admiration et intérêt outre-manche, notamment les grands groupes comme le Groupe SOS, le Groupe Vitamine T, le Groupe Idéesle Groupe Aresle Groupe Archer, … !

Si le contexte et la culture dans laquelle se développent les entreprises sociales britanniques diffèrent quelque peu du contexte Français, les enjeux sont néanmoins similaires et les réponses apportées inspirantes. Des perspectives enthousiasmantes pour des rencontres et des collaborations prometteuses s’ouvrent au Mouves et à ses adhérents. Permettant ainsi de poser les bases d’un véritable entrepreneuriat social européen !

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