Dans le territoire rural du Médoc, un Air de Famille veut contribuer à la dynamisation des acteurs, favoriser le lien social et proposer des services innovants aux habitants. Fanny Audard, la créatrice de ce tiers lieu récréatif pour les familles nous explique son parcours et sa démarche .
“J’ai imaginé un lieu qui s’adresse aux enfants et aux parents, proposant différents espaces, un « tout en un », un lieu « child friendly », une adresse familiale” – Fanny Audard – Créatrice d’un Air de Famille
Comment êtes-vous devenue entrepreneure sociale ?
J’ai fait une formation de Conseillère en Economie Sociale et Familiale, qui m’orientait déjà vers le développement social local. Cela m’a ainsi conduit à travailler pour des centres sociaux et le Département où j’étais chargée de développer des projets pour les acteurs, mais comme salariée. J’ai ensuite travaillé comme auto-entrepreneure pour certaines structures comme formatrice, aide au développement de CCAS etc.
“J’ai fait plein de gâteaux, mais je n’en ai jamais mangé“
Mon contrat se terminant et forte de cette expérience, j’ai décidé de me lancer dans la création de ma propre entreprise ! J’ai tenu à rester dans le Médoc car je suis vraiment attachée à ce territoire, mais “j’avais besoin de gagner en liberté ! “. J’ai donc commencé à travailler sur le projet en Juin 2015 pour une ouverture en avril 2016.
Quels obstacles avez-vous surmontés ?
La première chose qui m’a posé problème à été au moment d’aller voir ma banque. Comme j’ai décidé de choisir des statuts commerciaux classiques et pas une association, j’ai été freinée par le fait de devoir faire un apport personnel, il a donc fallu que je mobilise mon réseau pour financer mon projet au début.
Par ailleurs le lieu que j’ai trouvé pour ma boutique était très adapté, mais a nécessité beaucoup de travaux, il a donc fallu se lancer dans un chantier de 2 mois et demi, heureusement pas seule !
Enfin la dernière difficulté pour moi, est la distance avec la métropole et l’isolement. L’attractivité de Bordeaux est telle que beaucoup de choses s’y passent, mais je ne peux que rarement m’y rendre… A contrario je souhaite aussi dynamiser le territoire ici !
Quels conseils donneriez-vous à un futur entrepreneur social ?
Avant tout être capable de se remettre en question et revoir sa méthodologie pendant le montage du projet ; et pour cela, je dirais qu’il est essentiel d’être accompagné(e). J’ai moi-même eu la chance d’entrer dans l’incubateur d’ATIS ce qui m’a apporté à la fois des éléments concrets pour mon projet et m’a aidé à sortir de mon isolement en rencontrant les autres porteurs de projet !
Pourquoi avoir adhéré au MOUVES ?
C’est important pour moi de pouvoir être en lien avec des personnes partageant les mêmes valeurs que moi, même si nous ne travaillons pas dans le même domaine ! C’est également un moyen de rester en lien avec les acteurs du territoire et de continuer à découvrir de nouvelle initiatives et s’enrichir !
Enfin je participe cette année au programme de marrainage LeadHer qui je l’espère me permettra de prendre encore mieux en main mon rôle de dirigeante d’entreprise. [ Depuis la fin de l’interview, Fanny a choisi sa marraine : Delphine Vandevoorde. Retrouvez l’article sur le programme leadHer sur notre site ]