Ayïn est une structure de conseil en stratégie de communication, relations média, marketing événementiel et diversification de financements à destination de l’économie sociale et solidaire et de l’entrepreneuriat social.
Pouvez-vous raconter votre Parcours ?
Après avoir fait la Skema (Ecole de commerce) à Lille, j’ai travaillé 10 ans dans la publicité (Euro RSCG et Publicis).
Suite à la naissance de ma fille, j’ai ressenti l’envie de savoir « pour quoi » j’allais travailler le matin.
Lors de cette période de questionnements, de rencontres, de recherches sur une nouvelle orientation professionnelle, un ami me parle de l’entrepreneuriat social… c’est le coup de foudre ! Ce sont ces projets là, porteurs de sens, que j’ai envie d’aider ! La même année, en formation de création d’entreprise, je rencontre Charline Corbel, un autre « coup de foudre » se produit et nous créons Ayïn en quelques semaines. Depuis un an et demi, le duo est devenu trio avec l’arrivée de Nadège Meurisse, responsable communication et recherche de fonds en ONG.
Comment s’organise le projet d’Ayïn ?
Depuis 8 ans, nous aidons les associations et entreprises sociales à se développer grâce à nos 4 expertises : la stratégie de communication, les relations média, le marketing événementiel et la diversification des financements.
Quels sont les enjeux d’Ayïn ?
Alors que l’écosystème évolue autour de l’ESS, la communication devient une urgence pour ses acteurs.
Pourtant la communication dans les structures de l’ESS est trop souvent reléguée au second plan. Elle serait réservée aux entreprises « classiques » alors même que communiquer est essentiel pour elles, c’est le nerf de la guerre ! Elle a une place centrale dans les projets et elle participe pleinement au développement.
Nous intervenons autant pour des petites associations que pour des têtes de réseaux, des fondations ou des entrepreneurs sociaux. Chaque structure est à des niveaux de maturité et de réflexion différents par rapport à la communication. Et contrairement à ce que l’on peut croire ce n’est pas la taille qui fait la différence. Des assos, même sans salarié, ont parfois bien plus conscience de l’importance à donner à la communication que des grosses structures comme certaines fédérations nationales qui en sont encore aux prémices.
Un conseil pour un nouvel entrepreneur social ?
Si je devais donner un conseil, valable pour toutes les structures que nous accompagnons, je dirais : aller à l’essentiel, simplifier !
La plupart des entreprises sociales reposent sur des modèles hybrides, faisant intervenir différentes partis-prenantes, avec chacune des interactions différentes dans le projet. Les entrepreneurs ont tendance à détailler leurs activités, leurs process, leurs partenariats… ce qui rend le discours complexe et pas toujours lisible. Communiquez le plus simplement possible. Ne cherchez pas à tout dire, à mettre en scène votre arrière cuisine ou à enfouir votre interlocuteur sous du jargon technique. Si vous savez présenter votre projet à un enfant de 10 ans et qu’il est capable de le comprendre, vous êtes sur le bon chemin ! Faites le test ! Et pour aller plus loin, nous rédigeons actuellement un manuel de communication à paraitre en septembre chez “Rue de L’Echiquier » avec plein de conseils pratiques et pédagogiques pour mettre en oeuvre une stratégie de communication efficace.
Pourquoi avoir adhéré au Mouves ?
Dès la création du Mouves, nous avons adhéré à la vision, qui allie valeur de l’ESS et désir d’entreprendre. Cette vision est d’ailleurs à l’origine du nom de notre agence : Ayïn est un mot hébraïque qui signifie l’« œil de Dieu ». Il renvoie à la nécessité de changer de regard, à la connaissance et à la clairvoyance. C’est également une lettre de l’alphabet arabe. Cette double appartenance dresse un pont entre deux mondes que l’inconscient collectif préfère souvent encore croire opposés. Ce nom correspond à notre vision de la communication, de l’économie sociale et solidaire, du monde… : il n’y a de de camp à choisir, mais de nombreuses passerelles à tendre pour construire l’avenir et beaucoup de choses à apprendre de l’un et de l’autre.