Le Mouves Francilien s’est lancé en Janvier 2012 à l’Hôtel de ville de Paris, avec sa première « matinée des solutions » où 200 participants ont planché sur 3 enjeux sociaux préalablement identifiés (mobilité, prostitution, emploi) de 3 territoires (Essonne, Seine-Saint-Denis et Paris). 3 entrepreneurs sociaux (des entreprises sociales Auto insertion Lotoise, Le Relais, Les amis du bus des Femmes et lotus Bus ) ont présenté leurs solutions face à ces enjeux avant de mettre à contribution l’ensemble des participants. Animé par Makesense, ces ateliers ont permis de faire émerger des pistes concrètes d’actions qui seront portées par les collectivités ou des entrepreneurs sociaux.
Réunissant élus, entrepreneurs et citoyens, cette initiative portait toute l’ambition du Mouves : mettre en mouvement tous types d’acteurs autour de la résolution de besoins sociaux d’un territoire, démontrer l’efficacité des entreprises sociales face à ces enjeux et faire émerger de nouvelles coopérations.
Bien avant son lancement à l’Hôtel de ville de Paris, le Mouves Francilien s’est structuré autour d’un programme ambitieux : sensibilisation de tous à l’entrepreneuriat social, accès des entrepreneurs sociaux aux aides accordées à l’innovation et intensification des flux d’affaires des entreprises sociales.
La sensibilisation : un chantier stratégique pour le Mouves Francilien.
Ouverture à l’intrapreneuriat social
A mi-chemin entre l’entreprise sociale et l’entreprise lucrative, l’intrapreneur social est un véritable passeur entre ces deux façons d’entreprendre. Certains de ces acteurs qui souhaitent faire bouger leur entreprise de l’intérieur et la faire aller vers une meilleure prise en compte de l’Homme et de son environnement, ont souhaité échanger avec le Mouves Francilien qui s’est tout naturellement ouvert à eux.
Après avoir réalisé un premier « apéro » au Comptoir Général, le Mouves cherche maintenant à préciser la définition de l’intrapreneur social en s’appuyant sur un groupe d’étudiants de Sciences-Po Paris, dans le cadre d’un cours dispensé par Romain Slitine et Amandine Barthélémy. Cette définition sera présentée fin mai lors d’un deuxième apéro sur l’intrapreneuriat social.
L’objectif est de multiplier les passerelles entre les entreprises « classiques » et les entrepreneurs sociaux pour améliorer l’impact social de chaque entreprise.
Proposition d’une charte du stagiaire en entreprise sociale
Vecteurs de vocations, les stages en entreprises sociales sont l’objet d’une forte demande de la part des étudiants. Afin d’y répondre dans le respect des principes de l’entrepreneuriat social, le Mouves Francilien a élaboré une charte d’accueil du stagiaire en entreprise sociale. Cette charte pose certaines conditions concernant la qualité des missions, la durée maximale du stage, le nombre de stagiaires dans l’entreprise et l’indemnité versée au stagiaire.
Afin de maximiser sa portée, elle est conjointement portée par des réseaux d’étudiants tels qu’Animafac, l’Afig et la Fage et des établissements d’enseignement.
Intervention dans les écoles
L’objectif du Mouves est de faire émerger une nouvelle génération d’entrepreneurs sociaux.
Pour y répondre à leur échelle, les entrepreneurs sociaux du Mouves Francilien interviennent dans des écoles et auprès des jeunes via notamment des partenariats avec 100 000 entrepreneurs, SIFE et l’école Novancia.
Le Mouves continue par ailleurs à participer à des conférences sur l’innovation sociale et l’entrepreneuriat social. Récemment certains entrepreneurs sociaux du Mouves ont participé aux « 72 heures de l’entreprise sociale » de Sciences-Po Paris.
Accueil de porteurs de projets
Afin de permettre aux porteurs de projets de création d’entreprises sociales de se constituer un réseau actif d’entrepreneurs sociaux, le Mouves a ouvert un collège « porteur de projet ».
Ce dispositif sera mis en avant à l’occasion du concours « Change It Yourself » organisé par l’association Noise de l’ESCP qui vise à redonner à chacun la possibilité de changer la donne à son niveau. Les étudiants participants ont pour objectif la création d’un projet d’entreprise sociale. Membre du jury de ce concours, le Mouvement des entrepreneurs sociaux offrira l’adhésion « porteur de projet » à 3 gagnants français qu’il sélectionnera.
L’innovation sociale : permettre aux entrepreneurs sociaux adhérents d’accéder aux aides à l’innovation.
Le Mouves agit concrètement depuis sa création pour permettre aux entrepreneurs sociaux d’accéder aux aides à l’innovation, aujourd’hui massivement orientées en direction de l’innovation technologique, via des dispositifs comme Oséo innovation. Pour faire reconnaitre l’innovation sociale, une boîte à outil avec notamment une grille de critères pour caractériser l’innovation sociale a été conjointement développée par l’Avise et le Mouves ; ce dernier œuvrant activement auprès des pouvoirs publics pour qu’ils fassent bénéficier l’innovation sociale des mêmes dispositifs que l’innovation technologique.
En complément de l’action de Plaidoyer du Mouves, le collectif Francilien mène des actions d’information auprès de ses entrepreneurs sociaux adhérents pour leur permettre d’accéder aux dispositifs financiers liés à l’innovation sociale. Pour ce faire, une rencontre a été organisée avec France Active et le cabinet Alma Consulting Group. Les dispositifs existants (Crédit d’impôt recherche, Inov’ESS, programme Européen FEDER, etc.) ont été présentés aux entrepreneurs sociaux.
Intensifier les flux d’affaires des entreprises sociales
Le Mouves est un réseau d’entrepreneurs sociaux qui doivent rendre pérenne leur modèle économique pour maximiser leur impact social. Permettre leur accession à de nouveaux marchés est une priorité : les débouchés commerciaux restent la première source de financement des entreprises.
Dans l’attente d’une véritable plateforme d’achat permettant aux entreprises sociales d’accéder aux appels d’offres des entreprises classiques (dans le cadre par exemple, de leur politique RSE), les entrepreneurs sociaux Franciliens organisent des séances de Social Networking. Sur le même principe que le speed-dating, les entrepreneurs ont 20 minutes pour se convaincre de réaliser des affaires sociales ensemble et le format est vecteur de véritable coopérations.