Le Garage Solidaire Lorraine permet aux personnes en situation de précarité de réparer, d’acheter ou de louer leur véhicule à moindre coût afin de revenir vers une mobilité durable – ici en particulier des bénéficiaires de minimas sociaux (RSA, ASS..).
Le Garage Solidaire lève les ainsi freins à la mobilité et favorise le retour à l’emploi, la formation, la sociabilité des personnes qu’elle embauche.
Ce projet d’association et chantiers d’insertion a été en pensé pendant trois ans avant d’ouvrir ses portes le 17 décembre 2017. Il a donc pour l’instant permis de créer sept postes dont deux CDI et cinq CDDI.
Guillaume Ruiz est aujourd’hui responsable du site, son rôle est de coordonner les salariés ainsi que les fournisseurs et les clients au sein de l’entreprise.
Comment êtes-vous devenu entrepreneur social / Quel est votre parcours ?
Je le suis devenu naturellement, en réalité je ne sais pas si on peut vraiment le devenir ou si on l’est tout simplement.
J’ai commencé mon travail d’entrepreneur social en créant une agence de communication et de marketing digital en 2012 appelée Deuxpoissons et mon but était donc de corriger le problème d’un grand groupe dans une société de service Ssii pour remettre l’humain au centre de la prestation.
Quels sont les obstacles que vous avez surmonté ?
La difficulté était de lancer le projet car d’autres projets de garages solidaires avait déjà été expérimentés et s’étaient principalement soldés par des échecs. Il était donc compliqué de convaincre d’une manière générale des institutions et des partenaires financiers. Cette période a donc été laborieuse ce qui fait que le projet a mis trois ans à se mettre en place, il nous a donc fallu être avant tout patients mais pour moi ce sont plus des difficultés que des obstacles.
Quels sont les enjeux actuels de Garage Solidaire de Lorraine ?
L’entreprise étant en amorçage d’activité l’enjeu est de montrer un projet viable dès le début tout en proposant un service de qualité mais à moindre coût pour des personnes en difficultés.
Notre objectif est aujourd’hui également la formation et l’insertion à travers l’emploi, ce qui est déjà le cas puisque 5 de nos salariés étant en Contrats à Durée Déterminée d’Insertion.
Trois conseils pour un nouvel entrepreneur social ?
Le premier conseil que je peux donner est de sortir, de ne pas rester chez soi, et se créer un réseau. Les problèmes des gens sont dehors, sur le terrain, les solutions à ces problèmes vous viendront donc dans le cas de figure où vous vous retrouverez face à ces problèmes, il faut absolument sortir d’une zone de confort dans laquelle on se complaît.
Le deuxième conseil découle du premier, et serait de bien s’entourer, et de rencontrer des gens avec des compétences et des expériences intéressantes en extérieur. Il est impossible de monter un projet seul, moi même je ne suis pas seul sur le projet, nous sommes quinze personnes impliquées.
Le dernier conseil serait de rester impliqué, de ne pas se décourager quoi qu’il arrive et de choisir un projet pour lequel on est passionné, de le faire pour les bonnes raisons. Se poser la question du pourquoi on se lance dans un projet est important, si on le fait pour de bonnes raisons il n’y a pas de problème, la motivation suivra.
Pourquoi avez-vous adhéré au Mouves ?
J’ai adhéré au MOUVES principalement pour l’entraide, aider et être aidé, ce qui est en soi le principe du Garage Solidaire de Lorraine. Je souhaitais également m’appuyer sur le réseau, qui permets de partager des expériences différentes et complètes. Je suis mes propres conseils, l’avantage du MOUVES étant de bien s’entourer pour bien réussir.