Monia est filleule du programme LeadHer 2018
Monia a commencé ses études dans le travail social avec un diplôme d’éducatrice spécialisée mais se rend très vite compte qu’elle ne veut pas travailler dans cette voix-là.
Le milieu de la mode l’ayant toujours intéressée, elle décide de se lancer dans des études de mode à Londres pendant 2 ans. Elle revient à Paris pour faire un CAP Couture et améliorer sa technique. Elle finit sa formation par l’école ESIV qui prépare aux métiers de l’industrie de la mode.
Pendant tout ce temps, elle se passionne pour les habits de seconde main et les pièces uniques. Monia souhaite concevoir le vêtement du début à la fin.
Elle intègre la Maison Kitsuné à la production et au développement produit mais est de plus en plus sceptique sur l’univers de la mode. En voyant les stocks de vêtements immenses et les productions incessantes, Monia se demande si tout cela a bien du sens. Ce travail n’est humainement pas satisfaisant.
Elle avait le projet de Super Marché dans la tête depuis 10 ans, un peu « sous la forme d’un fantasme ». L’envie de lier les domaines qui lui tenaient à cœur apparaissait comme naturelle. Il était évident qu’il fallait partir d’habits déjà créés, se contraindre avec ce qui existait pour concevoir des pièces uniques.
Monia met un point d’honneur à travailler avec un atelier de couture solidaire « Mod’Estime » qui a une vraie dimension sociale en embauchant des personnes éloignées de l’emploi. Elle cherchait à nouer une relation de confiance avec son atelier de couture.
- Pourquoi as-tu eu envie de créer une entreprise sociale plutôt qu’une entreprise classique ?
C’est vraiment personnel, ça n’aurait pas eu de sens de proposer un énième service dans la mode non inclusif. La question de l’entreprise classique ne s’est même pas posée.
- Pourquoi as-tu eu envie de rejoindre le programme LeadHer ?
Je crois que c’est la question du féminin, de la sororité qui m’a plu dans le programme LeadHer. J’avais l’envie d’appartenir à un collectif, échanger avec ma marraine dont le rôle est clairement identifié.
- Qu’est-ce que tu penses/souhaites retirer de cette expérience ?
Je trouve cette expérience géniale en termes de partage, c’est une sorte de bulle.
Il n’y a pas d’entrepreneur autour de moi, c’est pour ça que LeadHer me fait du bien, je ressens une connivence avec les femmes du programme, « pas besoin d’en dire plus, je sais ce que tu vis». C’est aussi l’occasion de faire le bilan et établir mes projections avec ma marraine.
- La chose la plus folle que tu ais faite dans ta vie d’entrepreneure sociale
Faire ce choix professionnel, c’est la décision la plus courageuse que j’ai pris ! Je suis tout de même un peu fière d’avoir créé mon activité et inventé un nouveau concept.
- Le meilleur conseil que tu as reçu
« Ne pas se comparer, chacun a son temps au moment venu», ça permet de calmer quelques angoisses !
- Une femme qui t’inspire particulièrement dans ton parcours
« Ma mère, elle est institutrice et elle m’inspire énormément ».
- Une idée pour booster l’entrepreneuriat social féminin ?
Il faut encourager des mouvements comme LeadHer, ce sont des bulles qui permettent de faire se rassembler les femmes entrepreneures entre elles et de parler des échecs sans tabou.