Microstop, c’est l’idée de valoriser les sièges vides des voitures en circulation pour créer un nouveau mode collaboratif de transport en commun.
En partageant nos petits trajets, non seulement nous pouvons faire des économies en nous rendant service les uns les autres mais en plus nous réduisons considérablement les embouteillages et la pollution !
Cette petite révolution est aujourd’hui possible grâce à l’application mobile Microstop disponible sur www.microstop.org.
Pouvez-vous me raconter votre parcours ?
Originaire de Toulouse, je me suis investie dans le milieu associatif après mes études. Je me suis rapidement intéressée aux problématiques environnementales. Destinée à travailler dans le milieu des statistiques et de la recherche, l’envie de changer les comportements et de participer activement à la préservation de l’environnement m’a amenée à changer de voie. Mon service civique m’a permis de découvrir le monde de l’ESS et particulièrement l’entrepreneuriat social. A la suite de cette expérience je savais que je voulais continuer à m’investir dans ce milieu.
Comment s’organise le projet de Microstop ?
Microstop vise à l’émergence du covoiturage comme mode transport collaboratif et véritable complément à l’offre de transport public, notamment dans les zones rurales ou péri-urbaines où cette offre de transport est limitée et peu développée dû à un niveau de rentabilité insuffisant. Microstop s’appuie la technologie (i.e le développement d’une application mobile) et sur un travail communautaire de terrain afin de comprendre au mieux les besoins de mobilité de chaque communauté d’usage, et les accompagner dans l’organisation du covoiturage. Notre but est que chacun s’approprie ces outils, devienne acteur de sa mobilité et aussi ambassadeur au sein de sa propre communauté.
Quels sont les enjeux de votre structure ?
Aujourd’hui la voiture est toujours vue comme un mode de transport individuel. Contrairement au covoiturage de longue durée, la motivation financière n’est pas comparable sur les courtes distances. L’enjeu est donc de créer une rupture d’usage et de changer les mentalités, pour que la voiture soit vue comme un mode de transport collaboratif. Au-delà des enjeux environnementaux, notre objectif est d’améliorer la mobilité quotidienne de chaque citoyenne et citoyen. Les difficultés de mobilité touchent notamment les publics les plus fragiles, dans les territoires désenclavés ou ceux éloignés du numérique : Microstop valorise particulièrement ce public dans son approche terrain.
Avez-vous un conseil à donner à un nouvel entrepreneur social ?
Être convaincu de son projet pour convaincre les autres !
Pourquoi avez-vous adhéré au Mouves ?
Être adhérente au Mouves est l’opportunité de rencontrer des entrepreneurs / entrepreneures sociaux ayant des parcours très divers et travaillant dans des domaines différents du mien. Je pense qu’il est primordial d’avoir un réseau varié et ouvert qui permet le partage d’expérience et d’être en apprentissage constant.