Les Z’ailes est le nom de l’entreprise individuelle d’Adeline Schwander, il reprend ce qu’elle souhaite pour chacun et pour tous : ouvrir nos ailes, assumer nos talents, s’appuyer sur ceux des autres, pour créer ensemble des projets plus adaptés au monde de demain.
Présentation de la structure / de votre rôle dans celle-ci
Je travaille actuellement dans deux structures, la première, Mille et une, est un réseau conseil en Innovation Sociale pour aider les entrepreneurs indépendants. Son but est de créer un réseau de personnes autonomes qui coopèrent et se complètent et où chacun puisse s’appuyer sur ses points forts.
La deuxième structure, les Z’ailes, mon entreprise individuelle, est partie prenante de Mille et une. J’accompagne les acteurs sur leur stratégie et au pilotage de projets innovants pour favoriser leur développement et l’émergence de solutions de demain. Les Z’ailes a émergé en 2015, après un passage en couveuse, et nous sommes détenteurs depuis deux ans de l’agrément ESUS.
Mon ambition : révéler les superpouvoirs des individus et des groupes.
Par « superpouvoirs », j’entends cette zone de génie, ces facilités, cette combinaison unique de savoir-faire et de passions qui caractérisent chacun d’entre nous.
Comment êtes-vous devenu(e) entrepreneur(e) social ?
En ayant envie d’aligner valeurs personnelles avec entreprise, je viens du secteur public, j’ai été attachée territoriale et cadre de la fonction publique et associatif comme directrice maison d’emploi. A la base, j’étais plutôt partie pour une carrière de salariée mais dans le secteur public comme l’ESS, ce qui m’intéresse est la valeur ajoutée et sociétale. Nous sommes une structure privée mais avec un statut public agréé, je voulais créer une entreprise solidaire d’utilité sociale plus exigeante dans l’ESS et c’est ce qui m’a motivée à lancer Les Z’ailes.
Quels sont les obstacles que vous avez surmonté ?
Il a fallu démontrer la différence entre les prestations et la valeur ajoutée sociale que moi je voulais ajouter au territoire, ce n’était pas pour moi un besoin mais une valeur. Nous sommes arrivés avec une idée qui relevait d’une offre avant la demande de ce produit, il nous a donc fallu respecter la temporalité et faire émerger demande sur le territoire tout en acceptant de suivre son rythme. J’ai par là- également dû apprendre la gestion de la frustration, pour laisser ce temps de maturation au territoire.
Par ailleurs j’ai dû lâcher prise sur le collectif, je ne voulais pas diriger l’entreprise, je voulais un fonctionnement horizontal, avec un rythme et une dynamique voulue, mais en fonction des dynamiques des entreprises et des personnes qui entrent et qui sortent, il ne peut pas y avoir d’anticipation.
J’ai aussi eu des difficultés à faire appréhender le projet global, mais je n’ai pas de problème avec la dynamique d’entrepreneuriat social.
Quels sont les enjeux actuels des Z’ailes ?
Nous avons un Comité de Personnes Ressources qui oriente nos actions et formule des prescriptions sur nos actions, aussi nous devons ajuster notre offre et nos prestations en fonction de leurs remarques. Ainsi nous travaillons dans cette démarche d’amélioration à partir de retours sur nos activités passées, la performance de l’activité et l’impact sur les besoins et rêves que les Z’ailes et Mille et Une aient à réaliser. Le groupe miroir du 16 mars prochain a pour but de tester un prototype qui correspondant à la demande du 16 janvier, et de la mise en place de ces projets-là.
Trois conseils pour un nouvel entrepreneur social ?
1 Accepter de pivoter, et cela presque tout les 6 mois, c’est pratiquement une règle, il faut forcément un pivot, suite à une prise en compte de la réalité du territoire il faut toujours s’adapter et sans pivot pas d’adaptation.
2 Même en acceptant de garder l’alignement avec ses propres valeurs, il faut faire plaisir en répondant par la positive à un projet mais surtout se faire plaisir à soi-même en restant connecté à ses propres valeurs sinon ça n’ira jamais.
3 Accepter de pas savoir tout faire, se concentrer sur sa zone d’excellence n’est pas un mal, il faut accepter de demander et d’offrir de l’aide, la coopération territoriale est importante.
Pourquoi avez-vous adhéré au Mouves ?
Parce que je cherchais un réseau centré sur l’entrepreneuriat social, pour moi la valeur lié à l’économie avait besoin d’un équilibre entre valeur ajoutée et sociétale, c’est du social business.
J’ai eu l’impression de grandir avec le Mouves j’y ai adhéré après un an, un an et demi dans ma société et ça m’a permis de bien me centrer sur l’innovation. J’apprécie également la valeur ajoutée par le Mouves, par exemple, pour notre agrément ESUS, le Mouves a organisé une formation avec Alissa Pelatan aller plus loin, ce qui en fait pour moi un réseau très opérationnel.