Gestia Solidaire, qu’est-ce que c’est ?
C’est créer une offre de logement alternative sur le marché du logement à louer entre particuliers pour lutter contre l’augmentation des loyers prioritairement dans les grandes villes grâce à l’immobilier responsable. Cela se décompose en deux parties :
• Un service pour les propriétaires particuliers ; c’est un service comme une agence immobilière mais spécialisé en immobilier responsable, on accompagne les propriétaires si ils achètent un logement ou ont déjà un logement à mettre en location , on leur donne des conseils pour mettre en place des locations plus abordables et ensuite le gérer de manière responsable, c’est vraiment inciter un propriétaire à louer moins cher et favoriser la location à des personnes ayant des revenus limités, ce qui est rendu possible parce qu’on va accompagner le propriétaire sur des mécanismes de défiscalisation immobilière qui lui permettent d’obtenir des avantages financiers et de sécuriser le risque d’impayé et ensuite le louer à une personne à revenu limités. Donc d’optimiser et sécuriser ses revenus locatifs tout en donnant du sens à son investissement
• Un service pour favoriser l’inclusion des étudiants dans le parc HLM donc on travaille avec les bailleurs sociaux pour les inciter à louer des logements HLM aux étudiants, chose qui se fait difficilement car les étudiants ne sont pas prioritaires et ça demande beaucoup de travail de gestion pour les bailleurs. On leur apporte donc des services clé en main et sur-mesure pour optimiser la gestion de logements HLM dédiés aux étudiants.
Gestia Solidaire, vous offre du conseil en investissement, de la gestion locative et des services immobiliers innovants pour favoriser l’accès au logement, grâce à un accompagnement humain et une plateforme de services en ligne.
Peux-tu me raconter ton parcours avant Gestia Solidaire ?
J’ai commencé mes études en droit , je me suis spécialisée un peu par hasard en droit immobilier, je faisais des études de droit sciences politiques et je voulais avoir un coté plus professionnalisant, j’ai donc fait une alternance chez ETIC (Foncière en immobilier d’entreprise responsable). J’ai vraiment aimé la partie entrepreneuriale, on m’a confié pleins de missions sur la partie juridique autant des levées de fonds jusqu’à l’acquisition des bâtiments, structurer les finances, la comptabilité et gérer aussi après les actifs immeubles et les locataires qui venaient nous demander des bureaux quand on a démarré l’activité donc c’était vraiment top et ça a vraiment façonné et construit toute mon expérience professionnelle durant 6 ans,
Ensuite j’ai créé ma première entreprise « Matcher un bien » que j’ai développé en Martinique mais en même temps j’en ai profité pour voyager un peu et faire des études complémentaires. J’ai fait un MBA en économie urbaine et gestion immobilière, pour avoir une transversale en finance immobilière mais aussi en économie urbaine. Et le sujet qui m’intéressait beaucoup et qui était l’objet de ma thèse c’était de comprendre pourquoi dans les grandes villes on a une exclusion d’un certain type de personne, qui vont être les étudiants, les personnes en contrats précaires et les familles monoparentales, ces personnes elles sont exclues pourtant elles ont des revenus tous les mois.
J’ai aussi pu travailler au gouvernement du Québec, au ministère du développement durable, où j’ai réalisé une note économique sur comment aller évoluer l’entrepreneuriat social et quels emplois ça allait créer à long terme, dans les 10 prochaines années au Québec. Puis j’ai travaillé aussi dans une boite d’économie sociale qui fait de l’agriculture urbaine donc tout cela, a nourri mon parcours d’entrepreneure et je suis revenue en France pour lancer mon projet Gestia Solidaire.
L’idée de Gestia solidaire est donc une compilation entre ton expérience professionnelle et tes résultats de recherche ?
Oui ! Oui c’est vraiment ça, le projet il est né de mon expérience professionnelle, d’abord ETIC et ensuite de mon expérience quand j’ai poursuivi mes études pour faire ma thèse . Grâce à elle j’avais la partie empirique pour comprendre vraiment quelle était la problématique et quelle solution on pouvait imaginer via la création d’une entreprise qui pourrait répondre aux besoins du mal-logement de personnes à revenus limités. J’ai fait ensuite une enquête de terrain auprès de cent propriétaires sous forme d’un questionnaire et d’interviews individuels pour vraiment comprendre : Quels étaient les freins ? Pourquoi est-ce qu’ils ne veulent pas toujours louer à des personnes qui ont moins de revenus ? Est-ce que c’est juste une peur d’impayés ? Qu’est-ce qui pourrait les débloquer ? Ce genre de choses, essayer de creuser pour vraiment ne pas construire qu’une solution mais bien comprendre les besoins des clients propriétaires. Finalement, savoir si ils étaient vraiment prêts à louer moins cher pour donner du sens à leur investissement grâce à des incitatifs fiscaux.
Au niveau personnel as-tu eu des réticences à te lancer comme entrepreneure ?
Non je n’avais pas forcément de réticences, après j’ai eu la chance, je pense d’avoir été formée professionnellement par Cécile qui est la Fondatrice et Présidente d’ETIC donc c’est une femme entrepreneure et je pense que ça a créé peut-être mentalement moins de barrières parce que le modèle que j’avais, était une femme dirigeante qui monte une entreprise d’immobilier . Donc j’ai pû me projeter et j’ai vu qu’elle y arrivait bien, facilement, et ça m’a donné confiance en tout cas pour me lancer. Et j’avais confiance dans mon projet donc je n’avais pas forcément de barrières. Et même maintenant je ne le ressens pas encore, parce qu’on démarre l’activité, donc pour l’instant femme entrepreneure ça ne me pose pas trop de soucis.
Et est-ce-que tu peux me raconter un peu comment ça se passe avec ta mentore ? Quels sont les sujets que vous abordez ? Comment vous avez construit votre relation ?
Avec Flora ce qui est bien c’est qu’on a pratiquement le même âge et ont est un peu passées par le même type d’accompagnement. Elle a fait Manufactory, moi je suis en train de le faire avec le French Tech Tremplin donc on a un peu des vécus similaires, des choses que je vis maintenant et qu’elle, elle a déjà vécu donc on peut bien échanger sur ça. On s’est mises d’accord sur le fait
que c’est du coaching pour s’entraider, je n’attends pas qu’elle me donne des clés pour que je réussisse mon entreprise mais l’idée c’est qu’elle puisse témoigner un peu d’elle, comment elle a vécu L’entrepreunariat, comment elle est arrivé à faire évoluer son projet, comment elle a développé son business donc on est plutôt dans l’échange. On s’appele régulièrement et si c’est vraiment sur un point précis où j’ai besoin de son retour, tout de suite je lui envoie par mail ou texto. Donc c’est vraiment une relation où c’est au fil de ce qui se passe pour moi dans mon développement et dans le sien. On se parle chacune de nos avancées et ensuite on voit les points sur lesquels on peut s’entraider . En général, on fait des points assez informels où on peut déjeuner ensemble, discuter d’un peu tout et de nos “entreprises”.
Est-ce que tu as l’impression que ça t’aide à te sentir plus à l’aise dans ta posture de dirigeante ?
Oui, oui c’est bien parce que peut-être il y a des choses que je ne vois pas encore. Je n’avais pas vu de problématique à être une femme entrepreneure pour l’instant. En fait, je ne le vis pas donc c’est celaque j’avais peut-être besoin de comprendre.Et elle m’a expliqué des choses qu’elle a vécu donc c’est intéressant de voir, c’est peut-être moi qui ne m’en rends pas compte encore mais quand je lèverai des fonds peut-être que je serais bloquée. Alors c’est bien d’avoir son retour d’expérience et de comprendre un petit peu à quoi je dois m’attendre, que je ne sois pas désillusionnée de choses qui pourraient se passer en lien avec ma position de femme mais pour l’instant je n’aipas trop de problématique sur ma posture de dirigeante.
Site internet : https://gestia-solidaire.com