Portrait Filleule : Jean Guo, Fondatrice de Konexio
- Quelques mots sur ton parcours
Je suis Chinoise-Américaine, née en Chine et j’ai grandi à Los Angeles. Après mes études à Stanford et mon premier job comme consultant, j’ai reçu la bourse Fulbright grâce à laquelle j’ai travaillé à l’Ecole d’Économie à Paris pour mener des recherches sur les soins de santé, notamment les caractéristiques des besoins de la population immigrée en France. Mes recherches et expériences sur le terrain à Paris m’ont motivées à créer l’association Konexio, après avoir repéré les besoins en France d’accompagnement des publics exclus numériquement.
- Peux-tu nous en dire un peu plus sur Pixetik ?
Konexio propose des formations sur les compétences numériques pour les publics exclus – notamment des jeunes en QPV et les migrants.
- Qu’est-ce qui te fait vibrer dans ton travail ?
De voir le résultat de me efforts chaque jour, de voir toutes les autres personnes qui sont engagées dans ce mouvement avec nous et qui partagent ces valeurs et notre mission – de compter aujourd’hui ces centaines de personnes dans notre réseau me motive pour travailler encore plus et continuer à agrandir notre impact.
- Le meilleur conseil que tu aies reçu ?
La vie n’est pas un sprint, c’est un marathon. C’est facile d’être engagé et donner tout ce qu’on peut – car j’avais des amis dans la vie des startups qui travaillaient 16 à 20 h par jour et finissaient par un burnout. Pour moi, il s’agit de travailler dur, mais aussi travailler d’une manière intelligente (work hard and smart).
- Comment vois-tu évoluer l’impact des femmes sur le monde professionnel ?
Je commence à voir plus d’initiatives et des programmes qui soutiennent des femmes – ce sont des bonnes démarches, mais nous pouvons encore mieux faire. On a aujourd’hui la preuve que les femmes peuvent pousser le business encore plus loin. Plusieurs études ont montré que les conseils d’administration les plus paritaires ont le plus du succès.
- Quel serait un levier pour développer l’entrepreneuriat social des femmes ?
Représentation et engagement de tous les acteurs : par exemple il y a l’association Jamais sans Elle qui engage des hommes à ne jamais participer à une table ronde/événement sans la présence d’au moins une femme. C’est l’effort de tous de s’assurer que tout le monde est impliqué.
Accès à un réseau : le fait qu’il y ait des programmes comme LeadHer et d’autres qui se concentrent sur les femmes entrepreneurs sont très importants, et souvent il s’agit de bien connecter avec les bons mentors et interlocuteurs.
- Pourquoi avoir rejoint le programme LeadHer ?
J’ai envie de rejoindre LeadHer car les obstacles et les questions auxquels je me suis confrontée le sont aussi par d’autres, non seulement sur les aspects techniques mais aussi relationnels. Les implications de ces enjeux me semblent différents pour les hommes et les femmes. Donc, je suis donc très heureuse de pouvoir intégrer ce programme, et pouvoir y apprendre, échanger, et contribuer.