En 2014, Marie Bellenger a cofondé Rhizcom (www.rhizcom.com), une agence de communication responsable et humaine. L’équipe conseille et accompagne ses clients en stratégie de communication, qu’elle soit globale ou digitale, à travers des actions sur-mesure et des formations pour mettre en lumière ses clients par une communication porteuse de valeurs et de sens. Rhizcom travaille principalement avec tous type d’acteurs de l’ESS et entreprises responsables (entrepreneurs sociaux, startups, associations, TPE, PME) et apporte un accompagnement personnalisé et adapté à chacun en fonction de leurs besoins et leur budget.
Qu’est-ce qui vous a poussé à entreprendre ?
J’ai toujours été attirée par l’entrepreneuriat depuis ma sortie d’école. Après mon MBA, j’ai d’abord commencer à travailler dans une agence digitale où j’étais le bras droit du président. En 2014 j’ai fait face à un licenciement économique. Cette expérience m’a permis de prendre confiance en moi et en mon expertise pour me lancer dans cette aventure, mais sauter le pas n’est pas chose facile. J’avais également besoin de sens dans mon métier, trouver une activité en accord avec mes valeurs. Il a finalement suffit d’une étincelle pour allumer la flamme entrepreneuriale : j’ai rencontré la bonne personne au bon moment à l’occasion d’un salon d’entrepreneur. Nelly est alors devenue mon associée pour lancer Rhizcom, une agence de conseil en communication au service de ceux qui changent le monde afin de faire rayonner leurs projets !
Quels sont les obstacles que vous avez rencontrés et comment les avez-vous surmontés ?
Comme tout entrepreneur, j’ai fait face à plusieurs difficultés à différents moments de la vie de la structure.
La première chose : trouver le bon modèle économique, qui soit viable tout en nous permettant de proposer des prestations accessibles pour les structures ayant un budget dédié à la communication limité. Nous avons modulé notre offre, proposant un type d’accompagnement différent selon les enveloppes disponibles, notamment en proposant des formations à tarif solidaire.
Ensuite, l’un des points primordial est le réseau. Nous nous étions lancée sans réseau dans le monde de l’ESS et avons du le créer et le développer petit à petit au fil du temps. Cela peut prendre un peu de temps au début, le temps de se faire une place et de démontrer sa légitimité dans le secteur mais c’est loin d’être impossible !
Enfin il y a un an, mon associée a quitté l’aventure pour retourner vers le journalisme. Ce fut la plus dure épreuve de ma vie d’entrepreneur, un vrai chamboulement auquel nous ne sommes jamais préparés et qui peut remettre beaucoup de choses en question. Mais j’ai tenu le cap et décidé de continuer l’aventure ! Et ça a payé, puisque Rhizcom continue de grandir et s’implante maintenant même à Bordeaux (pour mon plus grand plaisir) !
Quels sont les conseils que vous donneriez à un entrepreneur social ?
Pour moi la première chose, c’est vraiment de ne pas être seul et éviter l’isolement que peut procurer l’entrepreneuriat. Certes on avance plus vite seul, mais on va plus loin à plusieurs. Échanger avec des pairs, partager ses expériences, ses questionnement, ses joies et ses difficultés est essentiel. Cela permet de prendre du recul et d’avoir un regard extérieur lorsque l’on a des fois un peu la tête dans le guidon ! C’est notamment ce que peut offrir des réseaux ou des communautés.
Autre point : beaucoup de personnes pensent qu’il faut avoir “l’idée du siècle” pour se lancer dans l’entrepreneuriat, mais c’est faux. Au contraire je pense qu’il est riche de pouvoir s’inspirer de ce qui existe déjà. Du moment qu’il y a un besoin sur un territoire donné, et que l’on propose un projet pour répondre à ce besoin, quel est le problème que quelqu’un d’autre propose un projet similaire sur un autre territoire par exemple ? Je pense qu’il y a de la place pour tout le monde du moment que tout est fait avec bienveillance.
Enfin, n’oubliez pas que de toute façon votre plan initial ne sera pas le même qu’à l’arrivée, mais ce n’est pas grave, ça fait partie du jeu !
Pourquoi avoir adhéré au MOUVES ?
Pour toutes les raisons évoquées précédemment : l’inspiration qu’apportent les autres, le partage, ne pas être seule… Dès mes premiers pas en tant qu’entrepreneur j’ai adhéré au MOUVES et je ne le regrette pas. Je le considère un peu comme une grande famille, les personnes sont très bienveillante ça fait du bien. Et lorsque l’on a un petit coup de mou, rencontrer toutes ces personnes qui essaient de faire bouger les lignes, ça rebooste les batteries !
Pour la petite anecdote, c’est en proposant des ateliers de Transfert de Savoir Faire aux adhérents du MOUVES IDF que nous avons commencé à développer notre offre de formations :)