Pouvez-vous décrire votre parcours ?
Après un Master de Négociation Internationale à Aix en Provence, j’ai intégré le Secours populaire des Bouches du Rhône, d’abord en tant que stagiaire, puis bénévole, puis salariée pendant plus de 10 ans, en charge des projets de solidarité internationale, des partenariats et de la communication. J’ai depuis un peu plus d’un an rejoint l’Institut Télémaque en tant que responsable régionale, afin de développer notre antenne en PACA.
Pourquoi vous êtes-vous dirigée vers l’entrepreneuriat social ?
Pour l’efficacité, pour l’agilité des structures. J’avais besoin d’un cadre plus libre, qui me permette d’avancer plus vite. Avec les structures de l’ESS, il me semble plus facile de tester, d’innover, d’adapter, d’être en maitrise de ses processus et de ses décisions, et c’est très agréable !
Quel est aujourd’hui le principal enjeu du développement de l’Institut Télémaque sur Marseille ?
L’institut Télémaque œuvre à favoriser l’égalité des chances des jeunes dans l’éducation. Et à Marseille, les besoins sont immenses (près de 30 collèges d’éducation prioritaire).
Mon objectif est de trouver des ressources (humaines, financières) pour accompagner des jeunes qui ont du talent, un potentiel formidable, mais peu de moyens.
Quels défis avez-vous rencontrés jusqu’ici ?
Le fait de travailler avec des personnes d’horizons, de milieux socioculturels très différents est quelque part un défi. Il faut parfois savoir s’adapter, mais en somme, c’est une vraie richesse (et un apprentissage quotidien !). L’idée de décloisonner les mondes est au centre du projet de l’Institut Télémaque, et c’est un défi que j’ai à cœur de relever.
Quels conseils donneriez-vous à un.e futur.e entrepreneur/entrepreneuse ?
Pas un conseil, ce serait présomptueux, mais une expérience personnelle à partager : jouez collectif ! Je me suis beaucoup enrichie à travailler avec des structures qui œuvrent sur les mêmes champs d’intervention que Télémaque. Echanger, co-construire, faire le pari de l’union pour changer d’échelle et impacter au–delà de soi me semble capital si nous voulons changer le monde !
Qu’est-ce qui vous fait vibrer au quotidien ?
Ressentir l’utilité de mon action. Voir les jeunes que l’Institut Télémaque accompagne éclore, s’épanouir, devenir des citoyens éclairés et responsables, voir des tuteurs qui s’épanouissent aussi dans leur accompagnement, travailler avec des personnes et des structures qui souhaitent créer du lien social, qui croient au potentiel de chacun, qui s’engagent dans la durée pour une société plus juste.
Que pourrait vous apporter le MOUVES pour mener à bien l’essaimage en PACA ?
De la notoriété, du lien avec les entreprises locales qui souhaitent s’impliquer de façon concrète sur un projet à impact, pour l’égalité des chances des jeunes !
Pourquoi recommanderiez-vous le Mouves ?
Comme je l’évoquais plus haut, je crois beaucoup à la cohésion des acteurs. Le fait de pouvoir être en lien avec d’autres structures, qui ont souvent les mêmes problématiques, les mêmes engagements et les mêmes valeurs est une belle opportunité.