Portrait : Thomas Buffard – Go’UP

Pouvez-vous nous expliquer votre parcours et comment vous avez rejoint votre structure actuelle ?

Après des études en sciences humaines j’ai hésité à poursuivre avec une filière en sciences politiques ou dans le développement durable. Un jour je suis tombé sur l’article d’un magazine qui présentait un concept de nettoyage écologique de véhicules et de réinsertion de demandeurs d’emploi. Je ne connaissais alors pas l’ESS ni l’insertion, mais j’ai fortement adhéré au concept et j’ai lancé Sinéo sur Dijon en 2008.

En parallèle je me suis beaucoup investi dans différents réseaux, dont le Mouves et la fédération des entreprises d’insertion. J’ai par la suite souhaité passer la main à Sinéo en 2015, pour me consacrer à d’autres projets d’entrepreneuriat social. J’ai alors entendu parler du projet de générateur d’entreprises sociales en Bourgogne, une initiative de la région, de la CRESS BFC et de l’URSCOP BFC. J’ai candidaté pour en être le directeur.

Le générateur Go’Up est une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). Elle compte parmi ses associés les réseaux CRESS BFC et URSCOP BFC, la Mutualité Française Bourguignonne, des entrepreneurs sociaux, tels que Benjamin Magnen et moi-même, et entrepreneurs de renom, comme Jean-Philippe Girard, PDG d’Eurogerm et président de l’association nationale des industries alimentaires (ANIA) qui a été très sensible à notre volonté d’allier entrepreneuriat et impact social, nous sommes donc heureux de pouvoir compter sur son appui.

La mission de Go’Up est d’accélérer l’implantation de concepts d’entrepreneuriat social sur la Bourgogne Franche-Comté, soit en portant ces initiatives, soit en devenant partenaires de porteurs de projet. Go’Up a accompagné le lancement de la conciergerie éthique Sens Pratique puis participé au lancement de Happy Bourgogne. Actuellement nous travaillons aux implantations d’une boulangerie bio, locale et solidaire (concept Pain & Partage) et d’un commerce-service et milieu rural. Go’Up envisage de porter également pour l’année prochaine le projet de la Cité de l’Autre Economie, friche industrielle de 6.000 mètres carrés à réhabiliter sur la métropole Dijonnaise.

Quels sont les obstacles que vous avez surmonté ?

J’ai créé et développé la 1ère entreprise en ayant peu de connaissances de l’entrepreneuriat, que j’ai découvert sur le terrain. J’aurais aimé transformer l’entreprise en SCOP, mais malgré l’accompagnement le dossier n’a pas été finalisé. En 2012, la perte d’un client majeur a nécessité de se mobiliser et de s’adapter ; le CA a finalement été en progression l’année suivante. La gestion d’une entreprise c’est beaucoup de surprises, bonnes ou mauvaises, au quotidien

 

3 conseils pour un futur entrepreneur social ?

–        Il est important de bien connaitre l’organisation administrative et politique des territoires

–        de savoir communiquer sur son impact social et économique,

–        et de bien connaître ses compétences pour savoir s’entourer.

Pourquoi avez-vous adhéré au Mouves ?

Pendant mes premières années de jeune dirigeant avec une SARL d’insertion je ne me reconnaissais pas dans les réseaux classiques et je n’avais pas le fameux statut qui m’aurait permis de rejoindre les réseaux de l’ESS. L’arrivée au Mouves a donc été une bouffée d’oxygène. J’apprécie aussi au Mouves, la nourriture intellectuelle que cela m’apporte depuis plusieurs années.

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